Sans Filtre : Portrait-robot de l’Entrepreneur par des Entrepreneurs

Nous avons demandé à plusieurs entrepreneurs quelles étaient selon eux les qualités indispensables à avoir pour entreprendre. Nous avons eu de bien belles réponses. Certaines étonnantes, d’autres passionnantes. Nous vous les avons compilé dans ce qui suit ;)

Nous vous avons interrogé sur les qualités qui font l’Entrepreneur par excellence. Vous avez été nombreux à nous répondre et vos réponses ont été passionnantes ! Qui de mieux pour décrire les qualités d’un entrepreneur qu’un entrepreneur ?  

Sans surprise, la persévérance est la qualité la plus citée et de loin ! Rien d’étonnant, quand on connait le long chemin parsemé d’embuches que représente l’aventure entrepreneuriale. Souvent comparé à un grand huit, l’entrepreneuriat apporte une forte dose d’adrénaline, avec son lot de réussites mais aussi d’échecs et d’imprévus. Mille et une raisons pourraient inciter à jeter l’éponge. Mais que seraient nos success stories si leurs fondateurs n’avaient pas fait preuve de PERSEVERANCE ?

Sébastien ajoute qu’il faut aussi faire preuve d’audace, « qualité indispensable pour se lancer ». OSER nous dit-on souvent. Enfoncer des portes voire les créer. Aller là où on ne nous attend pas, s’imposer, défier les limites du possible et de l’imaginable. Jérôme y ajoute un brin « d’inconscience », quand Albin souligne l’importance de se différencier, d’avoir « sa propre idée de liberté et de faire-autrement. Inutile de se lancer, de lâcher un boulot, si l'on veut faire comme les autres. Si l'on est satisfait de l'existant et incapable d'imaginer mieux ou alors autant ne pas y aller et regarder les autres faire. La route est longue avant d'avoir un service rentable et l'appât du gain ne suffit pas. Il faut un peu d'utopie pour se lever tous les matins et coder toutes les nuits. Et ça, on ne l'apprend pas sur les bancs de l'école. ».

 

Et oui, Olivier, Grégory et Houcem nous précisent qu’il faut un brin de folie voire une certaine dose de masochisme selon Gilles et Asma. Quand on pense à «  l’immense masse de travail » comme l’a très bien précisé Fouad, ou « toutes ces tâches merdiques » que fait l’entrepreneur pour sa boite et dont personne ne parle comme le dit si bien Arturo, « ce n'est pas seulement une question de courage. Le chemin à emprunter par l'entrepreneur à succès la plupart du temps n'est pas le chemin le plus dangereux mais le plus barbant. Il découvre à un moment donné que pour arriver au succès il doit répéter certains processus extrêmement fatigants et ennuyeux, mais il devra le faire et persévérer pour ne plus avoir à le faire à l'avenir. » dixit Khalil.  On comprend parfaitement pourquoi le masochisme. ;)

 

La clé ? « S’armer d’une grance capacité de travail » selon Julie et Rim. Etre « débrouillard » selon Khalil ou encore « Malin » selon Fares. Être bien « organisé, et ne pas se prendre trop au sérieux, s'amuser dans ce que l'on fait est important ! » d’après Nadia. « Garder ce fragile équilibre entre vie pro et vie perso » est indispensable pour Fouad ne serait-ce que pour maintenir la motivation. Mais aussi, faire preuve de beaucoup de « patience » selon Hatem et Rim.

Pour Skander, il faut être capable « d’instaurer des rituels, être précis sans se perdre dans les détails ». Avoir « un grand sens de l’analyse » selon Makki, s’avoir « s’entourer de meilleurs que soi » selon Julie ». La fameuse théorie du A Player !  « Une capacité à fédérer une équipe » semble essentielle selon Sébastien. Mais Arturo ajoute qu’il faut aussi savoir repérer et « recruter des personnes complémentaires ».  En bref, faire preuve « de leadership » pour Ichraf, Skander et Houcem.

Mais qu’est-ce que le leadership ? Une qualité qui nécessite impérativement de la « gentillesse » selon Karim. Oui, vous avez bien lu ! Karim précise que « être plutôt gentil est important. Personne ne veut bosser pour un connard fini.  On veut absolument que l'entrepreneur soit un shark... Mais je ne le pense pas. »

Fares complète par « montrer à son équipe qu'il est de leur coté, qu'ils peuvent compter sur lui et qu'il est prêt à tout pour les voir grandir avec l'entreprise, qu'ils sont aussi importants que lui. En situation de crise c'est important car ils n'auront que le souci interne et non la peur de la réaction du boss pas gentil du tout en extra. Dans un monde où tout va vite un bon entrepreneur ne pourra jamais réussir s'il instaure le climat de peur ou d'autorité absolue. Il faut être gentil sans laisser les autres en abuser. Un équilibre quelque part qui rend cet entrepreneur un modèle pour ses collaborateurs. Un leader et non un boss. ». La gentillesse ok, mais pas que ! Jonathan souligne « la capacité à se remettre en questions », autrement dit par Dora « apprendre de ses échecs », mais surtout pour Isabelle, « Déléguer ce que l'on sait faire et apprendre ce que l'on ne sait pas encore faire. ».

On associe souvent leadership et vision. Et c’est aussi le cas ici. Maher nous indique que « l’entrepreneur doit avoir une vision de ce qu’il veut faire et comment avoir un impact sur la société, et pouvoir ainsi changer le monde. » Il doit « savoir écouter sa voix intérieure » pour Sébastien, qui ajoute que la « vision c’est la connaissance fine du futur de son secteur d’activité et qui permet de tracer la road map la plus pertinente ». Pour Lotfi, ce n’est finalement rien d’autre qu’une sorte « d’opportunisme » dont il faut se doter.

Mais ce n’est pas tout d’avoir une vision  Arturo confirme qu’il faut surtout « savoir la communiquer », en s’appuyant notamment sur sa « confiance en soi » qualité fondamentale pour Houcem, « son ambition » selon Akram et « sa détermination » pour Jean-Pierre. Akram précise qu’il faut se doter « d’une volonté qui naisse du n’importe où et n’importe quand pour tout basculer vers une nouvelle vie »

L’entrepreneur doit également savoir constituer et s’appuyer sur un « réseau » efficace d’après Hager, mais surtout, s’avoir s’ouvrir au monde, faire preuve de « curiosité » selon Lauriane, « d’ouverture d’esprit » selon Maher. Autrement, difficile d’innover.

Il doit également être « passionné » selon Nacira ou « aimer ce que l’on fait » comme le dit si bien Fouad. En effet, Maher ajoute que « c’est ce qui va le tenir pour arriver au succès. ».

Vous avez également été plusieurs à insister sur l’importance de l’humilité. Fouad affirme qu’il faut savoir « garder les pieds sur terre et ne pas oublier d’où l’on vient ça permet de ne pas avoir peur de se ramasser. » Charlie ajoute que « humilité ne disonne pas tant de réussite, de motivation ou encore de fougue. Je suis un fonceur, j'ai de l'audace à revendre, mais j'essaie d'être le plus humble et de toujours me rappeler d'où je viens. »

Prendre des décisions vite et bien, pour Lauriane « ne pas avoir peur de prendre des risques ».

Pour Anis il est vital de faire preuve « d’amour propre » ou encore selon John, « penser à son bien personnel ». Par amour propre, anis entend « s'aimer assez pour ne pas accepter pour soi d’être dans une mauvaise posture ou une situation d'échec et donc de les surmonter. De ce fait l'amour propre se révèle un excellent booster. » Donc une certaine capacité à rebondir, se relever ou comme le dit merveilleusement Maha faire preuve « d’agilité émotionnelle, qu’on banalise par capacité d’adaptation ». En somme Flexibilité à laquelle on ajoute une bonne dose d’optimisme  ou encore « le syndrome de Christophe Colomb » d’après Fabrice.

Enfin, il faut très certainement avoir « la foi » pour Stéphane. Oui, croire en son projet, croire en sa réussite, « croire plus que tout en ses rêves » comme le dit Isabelle.

Pour conclure, et comme le dit si bien David, « oui il y a bien des patterns, jusqu'à ce que quelqu'un fasse exploser les idées reçues ».