Le brunch entrepreneurial du dimanche

51% des 18-24 ans et 47% des 24-35 ans veulent créer leur boite. Les entreprises françaises embauchent moins vite que leurs cousines italiennes ou allemandes durant les 7 premières années (7% de croissance d’effectifs en France contre 32% en Italie et 22% en Allemagne). ‘Entrepreneur’  est un mot d’origine française qui serait apparu au XVIème siècle. Le Canada lance le 1er Visa spécial Startup au monde pour attirer les entrepreneurs immigrants. Les Etats-Unis envisageraient le même type de réforme pour ne pas perdre les (futurs) entrepreneurs en les laissant quitter le territoire pour entreprendre dans leurs pays d’origine.

Les jeunes français sont les plus enthousiastes vis-à-vis de l’entrepreneuriat. Plus de la moitié a envie de créer sa propre boite ! Remarquable non ? Selon l’étude menée par l’institut Think pour l’APCE et Cerfrance, 40% des diplômés des Grandes Ecoles envisagent de se lancer un jour ou l’autre.

Plus globalement, 1 français sur trois a envie d’entreprendre et ce sont surtout les cadres supérieurs qui se disent être prêts (plus de la moitié d’entre eux veulent franchir le pas).

Autre chose assez amusante, côté revenus, c’est le grand écart ! Et oui, 37% des CSP+ (ceux dont le revenus est supérieur à 60 000€/an) veulent se lancer. Mais l’entrepreneuriat n’est pas réservé qu’aux plus riches, puisque 40% de ceux dont les revenus sont inférieurs à 9 000€ veulent se lancer aussi ! Comme quoi ! L’argent ne fait pas tout, loin de là !

Les potentiels startuppers seraient environ 11% seulement. 40% veulent avant tout assurer leur propre emploi sans forcément avoir la volonté de développer fortement leur business et recruter…On se demande bien pourquoi, hein !

Source

---

On arrive à la deuxième news : en France, on recrute tardivement, on met plus de temps qu’ailleurs en Europe. Effectivement, seules 1,3% des entreprises françaises dépassent les 10 salariés au bout des 5 premières années…Serait-ce lié à un certain coût du travail… ‘un peu’ décourageant ?

Des groupes de travail planchent sur la question durant les Assises de l’Entrepreneuriat. Patience…les résultats seront dévoilés en Avril prochain !

Source

---

Le mot ‘Entrepreneur’, tout comme le mot ‘manager’ d’ailleurs, serait né en France, à la fin du XVIème siècle. Ainsi pour Savary (XVIème siècle) l’entrepreneur était un "parfait négociant". En 1755, l'encyclopédie d'Alembert et de Diderot le définit comme "celui qui se charge d'un ouvrage ; Au XVIIIème siècle, Lepesant de Boisguilbert, l’entrepreneur est définit comme acteur essentiel du processus économique.

Selon Verin, l’entrepreneur était une personne liée par contrat avec le gouvernement royal, pour la construction des routes, des ponts et des fortifications. L’entrepreneuriat était alors associé à celles de risque et d'aventure avec une forte connotation militaire.

Pourquoi est-ce d’abord apparu en France ? Tout simplement parce que la dérogation, accordée par la noblesse et qui accompagnait toute activité mercantile, poussait à l’apparition d’une nouvelle catégorie d’agents économiques. Les entrepreneurs de l’époque subvertissaient l’ordre corporatif au profit d’une régulation par l’argent.

Source : Travail de recherche d’Azzedine Tounes au Centre de Recherche et d’Etudes en Gestion des Organisations.

---

Le Canada drague les entrepreneurs immigrants.

Pourquoi ?

Pour attirer les entreprises innovantes, pour créer de nouveaux emplois, pour soutenir la croissance économique.

Comment ?

En adaptant le système d’immigration actuel aux besoins économiques du pays, en le rendant plus flexibles et plus rapide.

Qui veulent-ils attirer ?

Des entrepreneurs innovants nés à l’étranger, des étudiants étrangers au Canada, des immigrés actuellement employés au Canada.

Leurs conditions ?

L’entrepreneur qui souhaite candidater doit d’abord avoir obtenu le soutien d’investisseurs (Business Angels ou Fonds d’investissements).

Aux Etats-Unis, Obama a réitéré son soutien pour une telle initiative (rejetée l’an dernier par le Congrès américain). Selon lui, il est bien dommage de laisser des étudiants étrangers, formés aux Etats-Unis, repartir créer de potentiels concurrents dans leurs pays d’origine. Il est tout aussi regrettable de menacer d’expulsion des personnes qui essaient d’innover et de créer des emplois dans le pays.

A méditer pour la France…

Source

Allez, bon brunch les amis, et bon dimanche !