Créer sa startup: Trouver son idée business, techniques et astuces

Dans le monde des startups où l’impatience est souvent récompensée, il y a des moments où la patience peut faire de vous un meilleur entrepreneur. Et le moment qui demande le plus de patience est certainement celui où vous êtes à la recherche de votre idée business pour lancer votre startup. Quand on connait l’investissement que nécessite le lancement d’un projet et le nombre d’années durant lesquelles vous allez devoir travailler dur pour transformer cette idée en business, il faut savoir prendre le temps de la réflexion pour bien sélectionner son idée business. Et pour vous aider dans cette quête, quelques conseils pratiques dans ce qui suit ;)

Comment trouver une idée business?

Vous avez certainement autour de vous des amis, entrepreneurs ou pas, qui affirment à longueur de journée qu’ils ont plein d’idées business. Dis-donc, ça grouille là-dedans ! Mais, comment ils font ? Eh bien, c’est précisément à cette question, qu’on va répondre illico presto !

  • Où chercher des opportunités business ?

Vous ne savez pas par quoi commencer, ni comment faire pour chercher vos idées business. Pas de panique ! Il suffit « d’observer », d’avoir l’œil et d’être attentif à ce qui se passe autour de vous ! Vous pouvez partir d’une de vos passions, de votre expérience professionnelle ou personnelle. Ce qui vous intéresse ici c’est d’identifier les besoins et manques qu’il peut y avoir et les lister.

Vous pouvez également partir des besoins de ceux qui vous entourent en identifiant ce pourquoi ils vous demandent fréquemment de l’aide ou encore en leur demandant tout simplement les besoins qu’ils ont, les choses qui les agacent et pour lesquelles ils ne trouvent pas de solution satisfaisante. Ceux qui vous entourent peuvent être des membres de votre famille, vos amis, vos collègues de travail, les membres de votre club sportif, de votre association, vos voisins etc.

Vous pouvez également partir de vos idéaux, d’un engagement citoyen, d’une vision du monde. Peter Thiel, fondateur de Paypal, a lancé son projet avec l’objectif d’aider les pauvres à ne plus se faire exproprier leur argent par leur gouvernement via les systèmes dévaluations, inflations. C’est donc au départ, un engagement citoyen qui a poussé Thiel vers la création d’une monnaie universelle indépendante des états et qui a par la suite donné naissance au système de paiement Paypal tel qu’on le connait aujourd’hui.

Une idée business peut se trouver aussi en essayant d’en implémenter une autre (donc sur le terrain entrepreneurial).

  • Comment identifier une idée business ?

Une idée business est une réponse à un besoin, un problème ou une souffrance. Elle devient intéressante et peut potentiellement donner naissance à un business quand le problème est urgent, particulièrement pénible et qu’il n’y a pas de solution satisfaisante pour y répondre actuellement sur le marché. Il s’agit d’une opportunité, quand des personnes, vous y compris, sont prêtes à dépenser de l’argent tout de suite pour l’avoir, même sous une forme brouillonne.

L’erreur consisterait donc à identifier une idée qui soit sexy, différenciée par rapport à l’existant mais qui ne réponde pas vraiment à un problème ou un manque. Une idée sans acheteurs est tout simplement bonne à jeter aux oubliettes.

Trouver une idée business c’est donc identifier des besoins existants pénibles ou urgents et tenter d’y apporter une réponse simple et claire.

Comment passer d’une bonne idée business à l’idée du siècle ?

Vous avez plein d’idées business en tête ? Bien. C’est une bonne base, mais comment savoir laquelle est la meilleure à lancer ? Vous trouverez ci-dessous les caractéristiques de LA bonne idée business, celle qu’il vous faut et qui pourrait vous mener vers une success story.

Une idée qui vous passionne : Difficile d’entrepreneur sans passion, quand on sait ce que ça demande d’efforts, de persévérance, de motivation. Si l’idée business que vous avez, vous motive « juste » pour l’argent qu’elle pourrait vous apporter, alors vous faites fausse route. L’argent à lui seul ne pourra pas vous motivez lorsque vous passerez par des périodes difficiles (et il y en aura !). Vous devez croire en votre idée et être passionné à tel point que vous seriez prêt à payer pour le produit/service que vous souhaitez lancer s’il existait. Si ce n’est pas le cas, c’est que l’idée n’est probablement pas la bonne (cf le besoin de Drew Houston qui l’a poussé à créer Dropbox ou celui de Brian Chesky pour Airbnb).

  • LA bonne idée business doit vous passionner au point où vous seriez prêt à acheter le produit s’il existait et que vous vous verriez bien encore 10 bonnes années à travailler sur les problématiques auxquelles elle apporte une solution.

Une idée simple et évidente : Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement. Ici c’est tout à fait valable. Les meilleurs business sont souvent issus d’idées simples qui se sont par la suite développées en de véritable success story (cf Facebook et ses débuts à Harvard). L’idée apporte une réponse claire à un problème réel, qui existe, et que parfois l’entrepreneur lui-même rencontre ou a rencontré.

  • LA bonne idée résout un problème précis grâce à un unique produit qui répond au besoin d’un type de client.

Une cible bien définie : votre idée doit adresser un problème ou une souffrance éprouvée par un type bien précis de client. Et vous devez justement connaitre par cœur l’archétype de votre cible. Et comme il s’avère que la personne que l’on connait le plus…eh bien c’est soi-même (et encore ça dépend ^^) beaucoup de grandes idées business sont nées en réponse à des problématiques rencontrées par leur fondateur.

  • LA bonne idée répond au besoin d’un type de client très précis, dont vous savez tout (ou vous devrez en faire votre top priorité) et lui apporte la solution qu’il cherche désespérément (oui, là c’est vraiment l’idéal).

 

Une idée « scalable » rapidement : Créer la future success story implique une croissance exponentielle et donc une idée le permettant et surtout intégrant d’emblée ce paramètre. Pour ce faire, le marché ciblé doit le permettre évidemment mais ça doit être le cœur du produit.

  • LA bonne idée permet à la startup de croitre rapidement en ciblant un marché à fort potentiel et en se basant sur une innovation permettant de réduire les couts fixes et d’adresser un nombre gigantesque de clients/utilisateurs.

Une innovation 10 fois meilleure que l’existant : LA bonne idée doit reposer sur une nouveauté, qui améliore l’existant, qui est unique en son genre et qui est différenciante. Mais pas seulement. Cette nouveauté doit être au moins 10 fois meilleure que ce qui existe à un instant T. Et cela ne peut se faire via une innovation incrémentale (ajout d’une option, changement d’un paramètre d’un produit existant etc.), l’innovation doit induire une réelle transformation dans les habitudes du client ciblé (cf Uber, Airbnb, Paypal, Facebook).

  • LA bonne idée repose sur une botte secrète (technologique ?) qui bouscule les habitudes du client et lui facilite la vie.

Un petit marché à fort potentiel : votre idée business doit cibler en priorité un petit marché en forte croissance et qui donc deviendra très grand. Pourquoi ? Parce que commencer par un grand marché d’emblée, c’est se confronter à une concurrence de plus en plus forte et risquer de se faire écraser bien avant de pouvoir émerger. A contrario, un marché très petit mais qui pourrait rester petit dans le futur (pas de potentiel de croissance important ou un marché déjà arrivé à maturité), ne vous permettra pas de durer. Or plus le marché est petit tout en étant à fort potentiel et plus il sera négligé par de potentiels concurrents et plus vous aurez une longueur d’avance.

  • LA bonne idée cible une petite niche à fort potentiel pour prendre de l’avance et s’inscrire dans la durée. Le potentiel de croissance du marché doit pouvoir vous permettre d’adresser rapidement un marché dont la taille dépasserait les 10 millions de potentiels clients.

Une expertise sur le marché ciblé : vous n’êtes peut-être pas (encore ?) expert du marché que vous souhaitez adresser. Qu’à cela ne tienne, vous savez ce qui vous reste à faire. Pourquoi, pour savoir comment le pénétrer, quantifier son potentiel, identifier les différents acteurs (partenaires, ressources humaines, concurrents), avoir une vision de son évolution future et surtout commencer à vous construire une légitimité. Soit, cette connaissance vous vient de votre expérience personnelle ou professionnelle, soit vous la bâtissez en étudiant votre marché.

  • LA bonne idée adresse un marché que vous connaissez sur le bout des doigts.

Des points faibles connus et maitrisés: Ce n’est pas tout d’avoir l’idée business, et de connaitre tout ce qui fait qu’elle LA bonne idée pour vous aujourd’hui. Il faut aussi, avant de vous lancer, bien connaitre les risques liés à cette idée, les failles du concept et donc les vulnérabilités. Une fois connus, il faut faire en sorte de les éliminer un par un et de limiter au maximum ceux que vous ne pourrez pas éliminer. En quelque sorte, ça vous permet de dresser certaines barrières à l’entrée et donc de prendre une longueur d’avance sur les potentiels nouveaux entrants.

  • LA bonne idée devient bonne, une fois les défauts, risques et failles éliminés et/ou limités.

Une source de monétisation unique et déterminée : Une bonne idée business ne serait pas l’idée du siècle sans monétisation. Et là encore quelques conseils à suivre. Tout d’abord, essayer de se focaliser sur une et une seul source de monétisation (pas deux, ni trois combinées). Cette source de revenue doit permettre au projet de se financer. Si ce n’est pas le cas, c’est que vous êtes sur un mauvais filon.

Deuxième chose, la monétisation ne doit pas pouvoir se mettre en place difficilement ou tardivement. L’idéal serait maximum 3 grandes étapes avant de pouvoir monétiser. Posez-vous donc la question de combien d’étapes et d’acteurs vous sont nécessaires avant monétisation, et si vous en comptez plus de 3, c’est que votre business est compliqué et donc très (trop ?) risqué.

  • LA bonne idée génère des revenus via une source unique de monétisation, simple à mettre en place et donc atteinte au bout de 3 grandes étapes maximum.